Alors que l’IA révolutionne notre façon de chercher l’information, une question brûle les lèvres : ChatGPT va-t-il enterrer Google ? La réponse de Sam Altman, le PDG d’Open AI, pourrait en surprendre plus d’un. Loin du scénario catastrophe, le gourou de l’intelligence artificielle esquisse une vision plus subtile : celle d’un monde où les deux géants cohabitent.
« Google ne m’a pas envoyé de carte de Noël… »
Lors d’un échange savoureux avec le Sénat américain, Sam Altman a balayé d’un sourire la question de Ted Cruz sur une éventuelle disparition de Google. « Probablement pas », lâche-t-il, avant de rendre hommage à la puissance de son « concurrent » : infrastructures colossales, équipes de recherche hors pair, et surtout une adaptation fulgurante à l’ère de l’IA.
Pourtant, le patron d’Open AI avoue ne plus utiliser Google personnellement. Un paradoxe qui en dit long : si ChatGPT séduit pour certaines tâches (synthétiser un rapport, expliquer un concept complexe), il ne remplit pas le même rôle que notre bon vieux moteur de recherche.
La fin d’une guerre imaginaire
Plutôt que d’imaginer un vainqueur unique, Altman décrit un paysage numérique où chaque outil trouve sa place :
- Google reste le roi pour explorer la toile, vérifier une source ou dénicher la dernière actualité
- ChatGPT excelle quand il faut reformuler, créer ou dialoguer avec le savoir
Cette déclaration tempère l’emballement médiatique autour d’une « mort annoncée » des moteurs traditionnels. Après tout, Google n’est pas resté les bras croisés : ses propres IA (comme Bard) intègrent déjà nos recherches quotidiennes.
Une complémentarité intelligente pour le futur ?
La leçon est claire : demain, nous zapperons naturellement entre ChatGPT pour rédiger un email et Google pour trouver l’adresse d’un restaurant. Deux façons complémentaires d’interagir avec l’information – comme on choisit entre un coup de fil et un SMS selon la situation.
En reconnaissant les forces de Google, Altman fait preuve d’une rare honnêteté dans la Silicon Valley. Peut-être parce qu’il sait que la vraie révolution n’est pas dans l’affrontement, mais dans notre capacité à utiliser chaque outil à bon escient.