La ville de Nzérékoré est en deuil suite à un drame survenu lors de la finale du Tournoi national de la refondation, ce dimanche 1er décembre 2024. Cet événement, pourtant organisé sous le haut patronage du Général Mamady Doumbouya, président de la République, et en présence de plusieurs membres du gouvernement, a viré à la tragédie. Selon les sources locales, l’AFP et les informations relayées sur les réseaux sociaux, des heurts ont éclaté et provoqué plusieurs morts et plusieurs blessés.
N’zérékoré – Labé : Une finale sous haute tension
Le match opposait les équipes de Nzérékoré et Labé au stade régional de Nzérékoré, devant plus de 30 000 spectateurs enthousiastes. La rencontre a pris une tournure dramatique à partir de la 68ᵉ minute, lorsqu’une décision arbitrale controversée – un carton rouge annulé et transformé en carton jaune – a suscité une vive contestation.
Les tensions se sont amplifiées à la 83ᵉ minute, après qu’un penalty a été sifflé en faveur de Nzérékoré. Les joueurs de Labé ont refusé de reprendre le jeu, déclenchant des affrontements entre les supporters des deux camps.
Un chaos incontrôlable
Les sources locales rapportent que des supporters de Labé ont commencé à jeter des pierres sur le terrain, provoquant une riposte des supporters de Nzérékoré. L’intervention des forces de sécurité, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule, a entraîné une panique générale. Des bousculades massives ont suivi, causant des pertes humaines.
D’après les informations relayées sur les réseaux sociaux, le bilan provisoire fait état de 78 morts, dont plusieurs mineurs, et de nombreux blessés graves. Les victimes ont été évacuées vers l’hôpital régional pour y recevoir des soins. Des témoignages déchirants circulent en ligne, exprimant la douleur et l’incompréhension face à ce drame.
Des personnalités bloquées dans le chaos
Parmi les officiels présents, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tiamou Bogola Haba, et le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Félix Lamah, sont restés coincés au stade durant de longues heures. Leur intervention pour apaiser les tensions n’a pas suffi à contenir la violence.
Le choc et la tristesse dominent les discussions en Guinée. Des messages de compassion, comme celui relayé sur les réseaux sociaux – « Nzérékoré est en deuil. Que Dieu console les familles des victimes et accorde le repos éternel aux disparus » – témoignent de l’ampleur de la douleur ressentie à travers tout le pays. Les internautes appellent à des réformes urgentes pour renforcer la sécurité lors des événements publics.
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Ce drame de Nzérékoré met en lumière les lacunes en matière de gestion des foules et de sécurisation des événements de grande envergure en Guinée. Les autorités devront non seulement répondre aux attentes des familles endeuillées, mais aussi réfléchir à des mesures pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. En attendant, la Guinée pleure ses fils et filles disparus lors d’un événement qui devait célébrer l’unité et la fraternité à travers le sport.