Meta AI franchi le cap du milliard d’utilisateurs malgré les polémiques

Meta AI vient de franchir un cap historique : un milliard d’utilisateurs actifs mensuels sur l’ensemble de ses applications. Mark Zuckerberg, visiblement ravi, a annoncé la nouvelle lors de l’assemblée annuelle des actionnaires. Ce chiffre spectaculaire double les 500 millions d’utilisateurs enregistrés en septembre 2024, marquant ainsi un tournant pour l’IA du groupe.

Une avancée majeure pour Meta AI

Le patron de Meta n’a pas caché son ambition : « L’objectif de cette année est d’approfondir l’expérience et de faire de Meta AI l’IA personnelle leader avec un accent sur la personnalisation, les conversations vocales et le divertissement. » Meta AI veut donc devenir un assistant encore plus performant et sur mesure pour ses utilisateurs, en s’installant comme un pilier incontournable du quotidien numérique.

Une IA, mais aussi un business

Si Meta AI attire autant d’utilisateurs, l’équation financière reste un défi. Le secteur de l’IA est encore loin de la rentabilité. Zuckerberg ne s’en cache pas : la firme songe à introduire « des recommandations payantes » et un « service d’abonnement » pour ceux qui souhaitent accéder à davantage de puissance de calcul.

C’est un modèle déjà éprouvé par OpenAI avec ChatGPT ou Anthropic avec Claude. Meta espère ainsi transformer cette audience massive en revenus concrets et mise sur la monétisation de ses fonctionnalités avancées.

Une application autonome pour s’émanciper

Dans cette stratégie de croissance, Meta a lancé une application autonome pour Meta AI, indépendante de Facebook, Instagram ou WhatsApp. Cette autonomie marque un changement de cap : Meta veut que son IA vive sa propre vie, au-delà des réseaux sociaux, pour s’installer directement dans le quotidien des utilisateurs.

Les polémiques, une ombre persistante

Mais ces annonces n’éteignent pas les polémiques. Meta est sous le feu des critiques pour avoir prêté main-forte au gouvernement chinois, une accusation qui alimente les débats sur l’éthique de l’entreprise. À cela s’ajoutent les inquiétudes autour de la collecte de données personnelles. En France, les utilisateurs avaient jusqu’au 27 mai pour s’opposer à l’utilisation de leurs données dans l’entraînement de Meta AI.

Autre sujet brûlant : la question des œuvres protégées. Meta est accusée de s’appuyer sur des contenus sous copyright pour former ses modèles d’IA, ce qui interroge sur la rémunération des créateurs.

IA : croissance fulgurante, vigilance nécessaire

Alors que la course à l’IA s’accélère, Meta avance vite, mais l’entreprise devra concilier cette croissance impressionnante avec des enjeux éthiques majeurs. Pour Mark Zuckerberg, Meta AI est bien plus qu’un projet technologique : c’est la clé pour réinventer l’avenir du groupe et, au passage, rentabiliser une audience gigantesque.

Reste à voir si cette vision séduira les utilisateurs à long terme, et si elle pourra se faire dans le respect des principes fondamentaux.